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Plus de sécurité, moins de coopération internationale: le parlement accepte un budget 2026 dans les chiffres noirs

<img src="https://letemps-17455.kxcdn.com/photos/433ce5fa-191f-4cb4-8a80-19c878498393/medium"/>Les deux conseils du parlement fédéral se sont accordés sur un compromis pour valider le budget 2026 de la Confédération. Le camp bourgeois a défendu des moyens alloués à la sécurité, qu’il considère comme prioritaireLe parlement a adopté vendredi le budget 2026. Les deux Chambres ont éliminé les derniers points de discorde. Le budget, qui affiche une marge de manœuvre de 84,6 millions de francs, fait la part belle à la défense et l’agriculture.Le National a validé le budget par 127 voix contre 67. Seule l’UDC s’y est opposée en bloc. Elle voulait une enveloppe moins généreuse, avançant une situation économique tendue. Le Conseil des Etats a lui plus tôt accepté le budget à l’unanimité.
L'interview d'Alliance Sud: <a href="/articles/coupes-dans-la-cooperation-internationale-la-suisse-a-une-marge-de-manoeuvre-mais-elle-ne-veut-pas-l-utiliser" rel="nofollow">Coupes dans la coopération internationale: «La Suisse a une marge de manœuvre. Mais elle ne veut pas l’utiliser»</a>
Les deux Chambres ont rapidement réussi à trouver des compromis au cours des trois semaines de débats. Elles sont unanimes: la priorité doit être donnée à la sécurité. Septante millions supplémentaires ont été débloqués pour l’armement, dix millions pour la cybersécurité et près de deux millions pour l’Office fédéral de la police (Fedpol). Le budget total de l’armement s’élève à 2,7 milliards.Conseillers aux Etats et nationaux sont aussi tombés d’accord sur les dix millions en soutien aux viticulteurs et dix autres millions pour le vaccin contre la langue bleue qui touche bovins et moutons.
Le million de la discorde
La gauche s’est souvent retrouvée perdante. L’abandon de la ligne de train Bâle-Malmö constitue l’une de ses plus grandes défaites. Les deux conseils ont refusé d’allouer les dix millions nécessaires à sa mise en service prévue en avril.Elle a toutefois obtenu gain de cause sur un autre débat médiatisé: le million supplémentaire pour lutter contre la violence faite aux femmes. Refusé dans un premier temps au National, il a finalement été accepté face à l’indignation populaire. Au total, le montant alloué au Bureau fédéral de l’égalité entre femmes et hommes s’élève à un peu plus de 18 millions, soit 2,5 millions de plus que prévu par le gouvernement.
Retour sur ce vif débat: <a href="/articles/le-million-de-la-discorde-quand-la-lutte-contre-les-violences-faites-aux-femmes-enflamme-la-rue-et-le-parlement" rel="nofollow">Le million de la discorde: quand la lutte contre les violences faites aux femmes enflamme la rue et le parlement</a>
Le camp rose-vert défendait également la coopération internationale et le soutien aux ONG de la Genève internationale. Des coupes ont toutefois été décidées, bien que largement moins grandes que prévu par le National. L’enveloppe pour la coopération internationale s’élève à un peu plus de 800 millions, 16 millions de moins qu’initialement budgétisé, et celle pour les ONG à 300 millions, soit 5 millions plus bas.
Rôle de médiateur
Le Centre et le PLR ont joué le rôle de médiateurs dans ces dossiers, leurs compromis trouvant souvent des majorités. La tendance s’est aussi observée dans le cas du centre antipoison Tox Info, dont l’avenir est menacé et pour lequel 1,5 million a finalement été débloqué.Le parlement a sinon passablement taillé dans les fonds prévus pour l’administration fédérale. Des décisions qui portent déjà à conséquences. Les élus ont par exemple décidé de réduire les dépenses consacrées aux relations publiques du Conseil fédéral de 6,25 millions de francs en 2026. Ce vendredi, le gouvernement a annoncé comment cette coupe se déploierait: elle touche tous les départements, la Chancellerie et les tribunaux de manière proportionnelle aux charges figurant au compte d’Etat 2024.
Coupes dans la communication de l’administration fédérale
Les dépenses résultant des activités d’information liées aux votations et des activités de relations publiques du fonds pour les routes nationales et le trafic d’agglomération ne seront pas concernées, a précisé le Conseil fédéral dans un communiqué. Le Département fédéral de la défense devra économiser 1,53 million de francs, celui de l’intérieur 977 900 francs et celui de l’économie 841 900. Le Département fédéral des affaires étrangères devra faire avec 546 700 francs de moins. La coupe se monte à 541 200 pour la Chancellerie et à 539 000 au Département fédéral de l’environnement.
Lire aussi: <a href="/articles/le-train-bale-malmo-deraille-la-gauche-sur-les-dents-l-udc-en-partie-mecontente-le-point-sur-le-budget-2026-de-la-confederation" rel="nofollow">Le train Bâle-Malmö déraille, la gauche sur les dents, l’UDC en partie mécontente: le point sur le budget 2026 de la Confédération</a>
Le budget prévoit 91,1 milliards de dépenses et 90,3 milliards de recettes. L’enveloppe s’est retrouvée meilleure que prévu grâce à des recettes supplémentaires à hauteur de 290 millions en provenance du canton de Genève.

https://www.letemps.ch/articles/plus-de-securite-moins-de-cooperation-internationale-le-parlement-accepte-un-budget-2026-dans-les-chiffres-noirs
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«De l’argent ou du sang»: un sommet européen tendu avec, au centre, les avoirs russes qui divisent

<img src="https://letemps-17455.kxcdn.com/photos/52d7ca2a-ed28-488f-a56f-698f32c62383/medium"/>Réunis à Bruxelles, les dirigeants de l’UE doivent se prononcer sur un prêt d’environ 90 milliards d’euros à l’Ukraine à partir des avoirs russes immobilisés. Il s’agit de soutenir l’effort de guerre de Kiev pour 2026 et 2027. En parallèle, des pourparlers de paix se poursuiventSi les chefs d’Etat et de gouvernement de l’UE, réunis à Bruxelles, avaient l’intention d’offrir un dernier sommet européen harmonieux pour clore l’année et se montrer unis, c’est raté. Dans la capitale belge, la colère paysanne s’est à nouveau exprimée par un défilé de tracteurs. Et les dirigeants s’écharpent sur des thèmes à fortes capacités de divisions: le Mercosur et l’aide militaire et financière à l’Ukraine pour 2026 et 2027. C’est surtout la question de l’utilisation des avoirs russes gelés qui est au cœur des tensions. Avec des chantages et des coups de pression en guise de hors-d’œuvre.Un échec du sommet n’est pas envisageable. Il ne ferait que donner du grain à moudre à ceux qui se gaussent de la «faiblesse» de l’Europe. Vladimir Poutine «parie sur notre échec, ne lui offrons pas cela», a déclaré la cheffe de la diplomatie de l’UE, Kaja Kallas, à son arrivée, jeudi matin. Même détermination du côté de la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen: elle a averti que les 27 «ne quitteront pas» le sommet sans un accord pour financer l’effort de guerre de l’Ukraine pour ces deux prochaines années.<a href="/articles/de-l-argent-ou-du-sang-un-sommet-europeen-tendu-avec-au-centre-les-avoirs-russes-qui-divisent" rel="nofollow">Voir plus</a>

https://www.letemps.ch/articles/de-l-argent-ou-du-sang-un-sommet-europeen-tendu-avec-au-centre-les-avoirs-russes-qui-divisent
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Le Centre Vaud soutien la candidature de l’UDC Jean-François Thuillard au Conseil d'Etat

<img src="https://letemps-17455.kxcdn.com/photos/6bbb22a8-2448-4024-81fd-465e08f1f826/medium"/>Déjà soutenu par le PLR, le candidat de l’UDC à la succession de Rebecca Ruiz a obtenu mercredi à l’unanimité le soutien du Centre, membre de l’Alliance vaudoiseRéuni mardi soir en assemblée générale, le Centre Vaud a arrêté sa position en vue de l’élection complémentaire au Conseil d'Etat du 8 mars. Il a décidé à l’unanimité de soutenir le candidat de l’Alliance vaudoise, https://www.letemps.ch/suisse/conseil-d-etat-vaudois-l-udc-entre-en-campagne-avec-jean-francois-thuillard
.Alors que plus de 87% de ses membres étaient présents, le Centre, membre de l’Alliance vaudoise aux côtés du PLR et de l’UDC, a annoncé dans un communiqué soutenir «avec enthousiasme» et «sans aucune voix contraire» le candidat UDC qui se présente à la succession de la socialiste Rebecca Ruiz.
Lire aussi: <a href="/articles/en-choisissant-roger-nordmann-le-parti-socialiste-vaudois-privilegie-l-experience" rel="nofollow">En choisissant Roger Nordmann pour succéder à Rebecca Ruiz, les socialistes vaudois privilégient l’expérience</a>
Député et ex-président du Grand Conseil, Jean-François Thuillard a été le premier candidat à sortir du bois. Il a d’ores et déjà reçu le soutien du PLR. Le Parti socialiste a choisi pour sa part de présenter l’ancien conseiller national Roger Nordmann pour défendre le siège de sa camarade socialiste. La gauche radicale lance elle la conseillère communale lausannoise d’Ensemble à gauche, Agathe Raboud Sidorenko.
Lire aussi: <a href="/articles/la-gauche-radicale-lance-agathe-raboud-dans-la-course-au-conseil-d-etat-vaudois" rel="nofollow">La gauche radicale lance Agathe Raboud Sidorenko dans la course au Conseil d’Etat vaudois</a>


https://www.letemps.ch/articles/le-centre-vaud-soutien-la-candidature-de-l-udc-jean-francois-thuillard-au-conseil-d-etat
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Washington menace l'UE de représailles si la régulation numérique européenne n'évolue pas

<img src="https://letemps-17455.kxcdn.com/photos/21e96b7c-9e53-4461-ad3d-7a746351688f/medium"/>La Maison-Blanche se dit prête à mettre en place «des droits d'entrée ou de restrictions aux services étrangers» envers les entreprises européennes si l'UE maintient sa régulation du secteur numérique. Les Européens réfutent les accusations sur son aspect «discriminatoire»Washington dénonce, une fois de plus, la régulation européenne du secteur numérique qui vise à «restreindre, limiter et décourager» l'activité des entreprises américaines. Les Etats-Unis ont donc menacé mardi l'Union européenne (UE) et ses pays membres de représailles s'ils la maintiennent.«L'UE et certains Etats membres ont persisté dans leur approche discriminatoire et (leur) harcèlement avec des procès, impôts, amendes et directives visant les fournisseurs américains de services», a écrit dans un message sur X le bureau du représentant de la Maison-Blanche pour le Commerce (USTR). «S'ils persistent», ajoute-t-il, «les Etats-Unis n'auront d'autre choix que d'utiliser tous les outils à disposition pour contrer ces mesures déraisonnables.»

The European Union and certain EU Member States have persisted in a continuing course of discriminatory and harassing lawsuits, taxes, fines, and directives against U.S. service providers. U.S. services companies provide substantial free services to EU citizens and reliable…— United States Trade Representative (@USTradeRep) https://twitter.com/USTradeRep/status/2000990028835508258?ref_src=twsrc%5Etfw



De son côté, l'UE a assuré qu'elle allait continuer à réguler le secteur du numérique «équitablement» malgré les menaces américaines, assurant appliquer ses règlementations «sans discrimination». «Comme nous l'avons expliqué à de nombreuses reprises, nos règles s'appliquent de manière égale et équitable à toutes les entreprises opérant dans l'UE», a déclaré Thomas Regnier, porte-parole de la Commission européenne. «Nous continuerons à appliquer nos règles de façon équitable et sans discrimination.»
Lire aussi: <a href="/articles/reguler-le-monde-numerique-au-risque-de-tuer-l-innovation-l-union-europeenne-se-trouve-sous-pression-maximale" rel="nofollow">Réguler le monde numérique au risque de tuer l’innovation? L’Union européenne se trouve sous pression maximale</a>

«Une trahison navrante vis-à-vis de la «petite tech»»
La Maison-Blanche n'a cessé de critiquer depuis le début de l'année les régulations européennes sur les services numériques et les enquêtes et amendes infligées par la Commission européenne contre les abus des géants américains du numérique.Une position que regrette cependant Luther Lowe, un des principaux responsables de Ycombinator, un important incubateur de startups dans la Silicon Valley, qui y voit, dans un message posté sur X, «une trahison navrante vis-à-vis de la «petite tech»» de la part «d'une partie du gouvernement américain sous la coupe» des grandes entreprises du secteur.

Big Tech wants Trump to kill Europe's antitrust law before it really bites. That would be a huge mistake — and betray his own pro-startup agenda. My take in https://twitter.com/FinancialTimes?ref_src=twsrc%5Etfw



«La directive sur le marché européen du numérique (DMA) débloque des parts de marché pour les petites entreprises américaines» du secteur du numérique, a-t-il défendu. «Elle devrait être copiée et non attaquée.»
Plusieurs milliards d'euros d'amendes infligés
Dernier exemple en date d'amende infligée par l'UE, celle de 120 millions d'euros imposée début décembre au réseau social X, propriété du milliardaire Elon Musk, allié du président américain Donald Trump.La Commission reprochait au réseau social de ne pas respecter le règlement européen sur les services numériques (DSA), une décision vue comme «une attaque contre toutes les plateformes technologiques américaines et le peuple américain», avait fustigé le chef de la diplomatie américaine, Marco Rubio. Cette loi est entrée en vigueur il y a deux ans pour lutter contre les contenus illégaux et dangereux en ligne, et impose des obligations renforcées aux plus grandes plateformes actives dans l'UE. Ces dernières années, l'UE a imposé plusieurs milliards d'euros d'amendes aux grands groupes américains du numérique, pour non respect de la législation européenne.
Lire aussi: <a href="/articles/transparence-les-geants-du-net-astreints-en-europe-a-des-regles-sans-precedent" rel="nofollow">Transparence: les géants du net astreints en Europe à des règles sans précédent avec le DSA</a>

Menace de droits d'entrée ou de restrictions aux services étrangers
«Des entreprises européennes de services ont eu la possibilité d'opérer librement aux Etats-Unis depuis des décennies, profitant de l'accès à notre marché et à nos consommateurs», a rappelé le bureau de l'USTR dans son message, citant notamment Accenture, CapGemini, Publicis ou encore la licorne française de l'intelligence artificielle (IA) Mistral. «Si des mesures de représailles étaient nécessaires, la loi américaine permet la mise en place de droits d'entrée ou de restrictions aux services étrangers, parmi d'autres possibilités», a-t-il menacé.Washington a appelé à plusieurs reprises l'UE à assouplir ses directives relatives au secteur du numérique, mettant notamment dans la balance un abaissement possible des droits de douane imposés à l'acier et l'aluminium européens.Le bureau de l'USTR a également prévenu les «autres pays qui envisagent une stratégie similaire à l'UE en la matière» d'une «réponse identique» de la part des Etats-Unis.

https://www.letemps.ch/articles/washington-menace-l-ue-de-represailles-si-la-regulation-numerique-europeenne-n-evolue-pas
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«Je veux sortir ma famille de cette ville surpeuplée et insalubre»: pollution et sécheresse rendent la vie impossible à Téhéran

<img src="https://letemps-17455.kxcdn.com/photos/b55dc2d7-e8e7-4b1b-b4b3-3a0df3b7c652/medium"/>Le 6 novembre, le président iranien Massoud Pezeshkian a averti que la ville de Téhéran pourrait devoir être évacuée en raison du manque d’eau. La capitale iranienne est aussi en proie à une forte pollution de l’air qui met en péril la santé de ses habitantsLa vie à Téhéran s’est muée en un combat épuisant contre des forces auxquelles les habitants ne peuvent pas échapper. «Je pense sérieusement à faire quitter la capitale à ma famille», confie Saeed, propriétaire d’une papeterie dans l’est de la ville. «Quelque part où l’on peut respirer un air plus pur et ne pas craindre que l’eau soit coupée un jour sur deux.»Il pose son masque sur le comptoir et passe la main dans sa barbe. Même les gestes les plus simples — se doucher, faire la vaisselle, aller aux toilettes — dépendent désormais de la présence d’eau dans les canalisations. «La toux, les maux de tête… Ça ne s’arrête jamais», soupire-t-il. Avec un sourire amer, il ajoute: «Je suis sûr que vivre dans ces conditions vous enlève des années de vie. Pour l’avenir de ma fille, je veux sortir ma famille de cette ville surpeuplée et insalubre.»<a href="/articles/je-veux-sortir-ma-famille-de-cette-ville-surpeuplee-et-insalubre-pollution-et-secheresse-rendent-la-vie-impossible-a-teheran" rel="nofollow">Voir plus</a>

https://www.letemps.ch/articles/je-veux-sortir-ma-famille-de-cette-ville-surpeuplee-et-insalubre-pollution-et-secheresse-rendent-la-vie-impossible-a-teheran
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L’attentat sur la plage de Bondi, à Sydney, est le sommet d’une vague d’antisémitisme en Australie

<img src="https://letemps-17455.kxcdn.com/photos/0cc6e481-cff1-428c-bc33-eb364fafc17e/medium"/>Deux tireurs ont tué 16 personnes dimanche dans une foule réunie sur la plage de Bondi, à Sydney, pour célébrer la fête juive de Hanoukka. Une attaque terroriste qui s’inscrit dans une multiplication d’actes antisémites en AustralieDimanche soir, la plage de Bondi, à Sydney, la plus connue d’Australie, était bouclée par la police et le sable encore jonché d’objets abandonnés par la foule. Sur les images des webcams qui montrent habituellement la taille des vagues pour les surfeurs, on voit les gens courir à toutes jambes quand ils comprennent que les détonations ne sont pas des feux d’artifice. Selon des images filmées par des témoins, deux hommes vêtus de noir et le visage découvert ont tiré sur un parc en retrait de la plage. C’est là que la communauté juive de la ville était réunie comme tous les ans pour célébrer la fête de Hanoukka, dite des «lumières», qui marque le renouveau du culte juif après le retour au temple de Jérusalem.Postés sur un pont enjambant le parking, les deux tueurs étaient armés de fusils, sans doute semi-automatiques. Ces armes font des ravages lors de tueries de masse aux Etats-Unis. Une épidémie contre laquelle l’Australie se croyait à l’abri, le pays s’étant doté d’une législation de contrôle des armes bien plus sévère après une tuerie encore plus meurtrière à Port Arthur, en Tasmanie, en 1996. Les deux hommes en noir ont ouvert le feu à 18h45 (heure locale), rapporte le Chabad. Ce mouvement juif orthodoxe organise chaque année la fête de Hanoukka à Bondi Beach, un événement qui attire des milliers de personnes au milieu de l’été austral. Le Chabad rapporte que son rabbin, Eli Schlanger, fait partie des victimes.
Héroïsme
L’un des deux tueurs est ensuite descendu du pont. Selon des images devenues virales, un homme, caché entre deux voitures, l’a alors ceinturé. Il a même réussi à lui arracher son arme. Ce «héros», comme l’a immédiatement qualifié le premier ministre australien, Anthony Albanese, a mis en joue l’assaillant contraint de reculer, pendant que son complice continuait de tirer depuis le pont.Cet homme, qui a évité que le bilan soit encore plus lourd que les 16 victimes et 39 blessés pour l'instant rapportés, a été identifié comme étant Ahmed al Ahmed, un vendeur de fruits de 43 ans. En s’interposant, il a été blessé par balles. Les deux tireurs ont par la suite été neutralisés par la police. L’un fait partie des 12 personnes tuées et l’autre a été grièvement blessé. La police a trouvé des explosifs dans un véhicule utilisé par les deux tueurs.
Lire aussi: <a href="/articles/apres-la-liberation-des-otages-un-soulagement-mele-de-prudence-au-sein-des-communautes-juive-et-musulmane-de-suisse" rel="nofollow">Après la libération des otages, un soulagement mêlé de prudence au sein des communautés juive et musulmane de Suisse</a>
L’un des tireurs s’appelle Naveed Akram. Il habite à Sydney. L’identité de l’autre tueur n’est pour l’instant pas connue. Les autorités australiennes ont rapidement qualifié cette tuerie d’acte terroriste et antisémite. «Une attaque contre les juifs australiens est une attaque contre les Australiens», a déclaré le premier ministre, Anthony Albanese. Et de promettre que l’Etat protégerait la communauté juive.
«Il faut des actes»
Des mots qui offrent peu de réconfort à la communauté juive en Australie. «Nous saluons les déclarations fortes et leurs promesses d’éradiquer le poison de l’antisémitisme», a réagi, dans un communiqué, le Conseil exécutif des juifs d’Australie (ECAJ), qui représente toutes les tendances de la communauté juive en Australie, soit environ 120 000 personnes. La plupart d’entre elles résident à Sydney ou à Melbourne. «Il nous faut des actes et un leadership pour mettre fin à la vague d’antisémitisme que connaît l’Australie. Cela fait trop longtemps que nous le réclamons. Le premier devoir du gouvernement est de protéger ses citoyens», rappelle l’organisation.Depuis le massacre commis par le Hamas en Israël le 7 octobre 2023 et la guerre à Gaza qui a suivi, la communauté juive australienne dénonce une explosion des actes antisémites. Cette tendance est globale mais elle n’est nulle part ailleurs plus préoccupante qu’en Australie. Début décembre, l’ECAJ publiait ses derniers chiffres. D’octobre 2024 à septembre 2025, l’organisation a répertorié plus de 1600 actes antisémites, cinq fois plus qu’avant 2023. Dix-huit attaques particulièrement graves ont été recensées, dont l’incendie d’une synagogue à Melbourne, en décembre 2024, ou celui d’un magasin de nourriture casher, déjà dans le quartier de Bondi, à Sydney, en octobre 2024.
Lire par ailleurs notre grande interview sur l'Allemagne: <a href="/articles/l-historien-frank-trentmann-les-allemands-reconnaissent-la-responsabilite-collective-de-leur-pays-face-au-nazisme-mais-ne-sont-pas-tous-prets-a-admettre-leur-responsabilite-personnelle" rel="nofollow">L’historien Frank Trentmann: «Les Allemands reconnaissent la responsabilité collective de leur pays face au nazisme, mais ne sont pas tous prêts à admettre leur responsabilité personnelle»</a>
En janvier de cette année, une caravane bourrée d’explosifs a été découverte par hasard à Sydney et, selon la police, visait à être utilisée contre des lieux fréquentés par la communauté juive. Les enquêteurs ont lié certaines de ces attaques, en particulier l’incendie de la synagogue et du magasin casher, à l’Iran. En conséquence, l’Australie a expulsé plusieurs diplomates iraniens et classé les Gardiens de la révolution, l’armée idéologique de Téhéran, comme organisation terroriste.Dans son rapport de décembre, l’organisation représentant la communauté juive alertait aussi sur les manifestations contre la guerre à Gaza, ce qu’elle appelle le «mouvement contre Israël». Elle dénonçait, par exemple, les amalgames entre sionisme et nazisme ou la remise en cause par certains manifestants du droit à l’existence d’Israël.
Appel à un sursaut
«L’antisémitisme a quitté les franges de la société pour être normalisé et pour prospérer dans les universités, dans les espaces culturels ou sur les lieux de travail. Dans un tel environnement, les juifs d’Australie craignent pour leur sécurité et leur bien-être», mettait en garde Daniel Aghion, président de l’ECAJ, au moment de présenter ces chiffres inquiétants. Il accusait les autorités de ne pas prendre assez de mesures contre l’antisémitisme. Parmi les condamnations internationales unanimes de l’attentat de Bondi Beach, le premier ministre israélien, Benyamin Netanyahou, disait avoir prévenu son homologue australien que sa politique «jetait de l’huile sur le feu antisémite». Il faisait référence à la reconnaissance récente de l’Australie d’un Etat palestinien.
Lire aussi: <a href="/articles/une-premiere-strategie-nationale-de-lutte-contre-le-racisme-et-l-antisemitisme-perfectible" rel="nofollow">Une première stratégie nationale de lutte contre le racisme et l’antisémitisme perfectible</a>
Après cette tuerie, la presse australienne appelle au sursaut, à l’instar du Sydney Morning Herald: «Nos dirigeants ont laissé se banaliser un antisémitisme insidieux, comme s’il s’agissait d’un effet secondaire acceptable des divisions au sein de la société quant au bien-fondé de la guerre à Gaza.»

https://www.letemps.ch/articles/l-attentat-sur-la-plage-de-bondi-a-sydney-est-le-sommet-d-une-vague-d-antisemitisme-en-australie
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«American Yodel», l’histoire d’un exode improbable

<img src="https://letemps-17455.kxcdn.com/photos/b56b3a42-da4a-4dd6-98b0-ad96667e4cd7/medium"/>Disponible sur Play RTS, ce film documentaire du Romand Tristan Miquel part dans le Midwest, à la rencontre des descendants des anabaptistes suisses, exilés aux Etats-Unis il y a 400 ans. Un road-trip drôle et touchantJeudi dernier, le yodel intégrait la liste du patrimoine culturel immatériel de l’Unesco. Un grand jour pour ce folklore à vocalises, ce «chant emblématique de la Suisse» qui passe de la voix de tête à la voix de poitrine. Et qu’on pratique aussi à Berne… dans l’Indiana. Là-bas, à des milliers de kilomètres de l’Aar, des Américains et Américaines enfilent des chemises Edelweiss, mangent du chocolat et chantent en suisse-allemand, en hommage à leurs aïeuls.Ces aïeuls, ce sont les anabaptistes. Une communauté religieuse fondée à Zurich, persécutée en Europe et forcée à l’exode dès la fin du XVIIe siècle – certains membres suisses traverseront l’Atlantique à la recherche d’une vie meilleure, et fonderont des villages au cœur du Midwest. Où ils planteront, au milieu des champs immenses et des routes longilignes, une réplique de la tour de l’Horloge…<a href="/articles/american-yodel-l-histoire-d-un-exode-improbable" rel="nofollow">Voir plus</a>

https://www.letemps.ch/articles/american-yodel-l-histoire-d-un-exode-improbable
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«On s’inquiétera en janvier»: à Genève, un cabaret danse sur les cendres d’un monde en fumée

<img src="https://letemps-17455.kxcdn.com/photos/a014bb52-234b-4caf-9999-61a918ec14ae/medium"/>Jusqu’au 21 décembre, au Théâtre Le Poche, Antoine Courvoisier convoque l’apocalypse à travers des personnages «farfelus et cabossés» qui chantent leur joie mélancoliqueIl y a la vieille danseuse au boa, le train fantôme qui compte les regrets à rebours, la longue liste des coming out – «je suis douche chaude, série sous la couette et chocolat Dubaï. Je suis renard, je suis castor, je suis abeille» –, le Grand Remplaçant, sorte de Fantomas rouge qui tente désespérément de décrocher un rôle et un téléphone, rouge lui aussi, qui reçoit les appels de celles et ceux qui n’ont pas pu arriver… Il y a encore Henri Dès, Dalida et la «Brigade contre la moiteur des choses».Toute une armada d’«artistes farfelus, cabossés et bienheureux», présente Martine Corbat, directrice du Poche, en ouverture des festivités. «Bienheureux», ce n’est pas certain, car la tonalité d’On s’inquiétera en janvier, cabaret à découvrir en https://lepoche.ch/spectacle/on-s-inquietera-en-janvier


https://www.letemps.ch/articles/on-s-inquietera-en-janvier-a-geneve-un-cabaret-danse-sur-les-cendres-d-un-monde-en-fumee
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La course à la dominance énergétique est lancée

<img src="https://letemps-17455.kxcdn.com/photos/53e9d3f4-bf76-459b-ace0-c10d860ffc5a/medium"/>CHRONIQUE. La rivalité entre les trois grandes puissances – les Etats-Unis, la Russie et la Chine – passe par le pétrole et les terres rares du Donbass au Venezuela, écrit le géo-économiste Laurent HorvathDistanciation entre les Etats-Unis et l’Europe, intransigeance russe face à l’Ukraine, pressions chinoises dans la mer de Chine, menaces d’invasion du Venezuela, l’inventaire n’est pas exhaustif. Sur ces terrains d’incertitude, l’industrie militaire aimerait se présenter comme un antidote. Cependant, les mouvements tectoniques actuels de la géostratégie mondiale s’expliquent plus aisément avec une grille de lecture centrée sur l’impératif premier d’accéder au pétrole, aux minerais verts et aux terres rares.Dans sa nouvelle doctrine explicitée dans sa https://www.letemps.ch/monde/ameriques/strategie-de-securite-nationale-de-donald-trump-l-isolationnisme-interventionniste


https://www.letemps.ch/articles/la-course-a-la-dominance-energetique-est-lancee
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En direct, guerre en Ukraine − Kiev a remis à Washington sa version du plan pour mettre fin à la guerre

<img src="https://letemps-17455.kxcdn.com/photos/312ff8c2-d6a9-4b9b-8726-5baeef3f19cf/medium"/>L’Ukraine a remis mercredi aux Etats-Unis sa version mise à jour du plan pour mettre fin à la guerre avec la Russie. Il comprend trois documents: un accord-cadre en 20 points, un document sur la question des garanties de sécurité et un autre sur la reconstruction de l’Ukraine après la guerre. Notre suiviPour approfondir
Présidentielle. https://www.letemps.ch/monde/en-ukraine-la-securite-des-electeurs-est-cruciale-une-fois-qu-elle-sera-garantie-les-elections-pourront-avoir-lieu


Retrouvez ici https://www.letemps.ch/tags/ukraine?srsltid=AfmBOooonZH7mJxurM0tzdtOIRsvv0UkMexAL92WwI4BBnlMATkemEM9


https://www.letemps.ch/articles/ukraine-en-direct-donald-trump-reproche-a-volodymyr-zelensky-de-n-avoir-pas-lu-la-proposition-de-paix
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En Ukraine, «la sécurité des électeurs est cruciale, une fois qu’elle sera garantie, les élections pourront avoir lieu»

<img src="https://letemps-17455.kxcdn.com/photos/0f346706-cda9-4b85-8806-bfc68a94993a/medium"/>En tordant le bras de Volodymyr Zelensky, Donald Trump a obtenu qu’il organise des élections au plus vite. Mais le président ukrainien renvoie la balle dans l’autre camp: pas d’élections sans cessez-le-feuLes pourparlers de paix occupent l’équipe du président ukrainien Volodymyr Zelensky presque 24h/24. En coulisses, les négociateurs se montrent inquiets sur l’issue des discussions. Au sein des chancelleries européennes personne ne mise véritablement sur le succès de ce plan de paix, modifié, révisé et amendé à chaque étape des négociations: à Genève, à Miami et à Washington. D’autant plus, affirment les proches de Volodymyr Zelensky, que les Américains se montrent encore plus durs envers l’Ukraine lors des discussions à huis clos que dans leurs déclarations officielles. C’est précisément pour tenter d’apaiser l’administration Trump que Volodymyr Zelensky a, pour la première fois, fixé un délai possible pour la tenue d’élections.Le président ukrainien a déclaré mardi être «prêt à des élections dans un délai de 60 à 90 jours», mais à la condition que la sécurité du scrutin soit assurée par les Etats-Unis. Il cède ainsi à la double pression américaine et russe pour organiser une élection présidentielle, mais, en exigeant des conditions de sécurité ad hoc, il renvoie aussi la balle dans le camp russe: Moscou doit accepter un cessez-le-feu, faute de quoi le vote ne pourra avoir lieu, explique Oleksandr Bevz, l’un des négociateurs ukrainiens. «La sécurité des électeurs est cruciale, une fois qu’elle sera garantie, les élections pourront avoir lieu.» Volodymyr Zelensky prévoit d’envoyer ce mercredi aux Etats-Unis une version actualisée de son plan, fruit des discussions à Miami avec les émissaires américains puis à Londres et à Bruxelles avec les Européens: un texte en 20 points à la place des 28 initiaux, augmenté de plusieurs annexes. Ce document contient de nouvelles propositions concernant le Donbass et les garanties de sécurité, les deux questions les plus controversées.<a href="/articles/en-ukraine-la-securite-des-electeurs-est-cruciale-une-fois-qu-elle-sera-garantie-les-elections-pourront-avoir-lieu" rel="nofollow">Voir plus</a>

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Les violences sexistes sont-elles imputables au seul patriarcat?

<img src="https://letemps-17455.kxcdn.com/photos/1ac5cfed-91b2-404d-943a-ed402fca36bf/medium"/>CHRONIQUE. Le 25 novembre dernier marquait, comme chaque année, un moment de mobilisation nécessaire. Et interrogeait sur la persistance de ce mal en dépit des évolutions sociales. «Mademoiselle Julie», la fameuse pièce de théâtre d’August Strindberg, nous éclaireLa journée de mobilisation contre les violences sexistes, le 25 novembre, a été célébrée cette année avec une ferveur unanime dont on ne s’étonnera pas. Mais au-delà du consensus, les questions restent et dérangent. Comment expliquer que le taux de féminicides soit toujours scandaleusement élevé dans une société moderne, ouverte et nantie comme la nôtre? Et quelles réponses y apporter? Une certitude: l’éducation et la culture doivent poursuivre leur difficile cheminement vers un idéal d’égalité et de respect mutuels. Mais aussi une inquiétude: s’agit-il uniquement de combattre un monstre venu du passé et qui décidément ne veut pas mourir? Et si, en réalité, le patriarcat n’était pas le seul coupable?Derrière les chiffres des féminicides s’enchevêtrent peut-être des réalités hétéroclites, où la masculinité toxique d’aujourd’hui se mêle à celle d’hier, sans qu’il soit toujours très facile de les distinguer l’une de l’autre. On serait alors face à la variante nouvelle d’un phénomène ancien, qui plonge ses racines dans le présent autant que dans le passé. Un monstre de notre temps, en d’autres termes, reflet du rapport bousculé entre les sexes tel qu’il se vit aujourd’hui.<a href="/articles/les-violences-sexistes-sont-elles-imputables-au-seul-patriarcat" rel="nofollow">Voir plus</a>

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